Pierre Olivier, Lorsque tous trahiront
Roman
256 pages
a paru le 12 octobre 2023
ISBN 978-2-3855-3024-2
Pierre Olivier

Lorsque tous trahiront

Roman
256 pages a paru le 12 octobre 2023 ISBN 978-2-3855-3024-2
Roman
256 pages a paru le 12 octobre 2023 ISBN 978-2-3855-3024-2

Février 1945. Autour de Sigmaringen, les collabos réfugiés en Allemagne déchantent. La situation militaire ne leur laisse plus guère d’espoir et l’on apprend la mort de Jacques Doriot, le chef de file des ultimes partisans français du régime nazi, tué lors du mitraillage de sa voiture par un avion non identifié. La présence sur les lieux du drame d’un homme des services secrets nazis sème le doute sur cette disparition. Et si le « Grand Jacques » avait été victime d’un complot, liquidé par ses « amis » ?

Un jeune lieutenant, ancien du front de l’Est, mène l’enquête. Alors que les troupes alliées ont passé le Rhin, qu’approche l’heure de solder les comptes et que beaucoup à présent jouent double, voire triple jeu, à qui peut-il encore se fier ?

  • Pierre Olivier est le premier lauréat du Prix du roman d’Espionnage.
  • Revue de presse
    De l’espionnage vintage, riche en schnaps et en engelures.
    Premier lauréat du Prix du roman d’espionnage, décerné par un jury d’agents du renseignement et d’auteurs, Pierre Olivier entre avec ce premier roman dans la cour des grands et le mérite amplement. Un auteur à suivre...
    Billard à mille bandes, le roman de Pierre Olivier nous entraîne dans les méandres de la duplicité. Qui sont les bons et les méchants ?
    Une intrigue forte montrant que dans ce petit milieu de collaborationniste, décrit avec finesse et maitrise, plusieurs tentent de changer de camp pour sauver leur peau [...] Très bon roman policier de Pierre Olivier.
    Un excellent premier roman de Pierre Olivier [...] qui a pris des risques.
    Dans ce roman, on se demande à qui se fier. C’est passionnant. 
    La trame et le cadre originaux de ce polar lui ont valu le premier Prix du roman d’espionnage créé par l’Amicale des anciens des services spéciaux [...] II se referme à la mort de Hitler dans son bunker mais n’exclut pas de donner une suite à la dérive de son antihéros.
    Un livre passionnant qui se situe dans une période dont on ne parle pas beaucoup en réalité...
    Tel un John Le Carré au meilleur de sa forme, l’auteur promène son lecteur dans le labyrinthe du vrai et du probable, saupoudré d’Histoire.
    Une reconstitution d’un réalisme saisissant de l’Allemagne de 1945 (les pénuries de tout, les raids aériens, le fanatisme des uns et l’opportunisme des autres...) sans que l’érudition historique ne prenne jamais le pas sur l’intrigue ou ne ralentisse le rythme de ce roman.
    Parfaitement mené.
    Interview de Pierre Olivier : "Je raconte les ultras de la collaboration qui fuient en Allemagne en 1945. Sans doute parce que j’alme les périodes d’effondrement, cette atmosphère crépusculaire où les masques tombent, où les hommes se révèlent : ceux qui se renient et ceux qui restent fidèles."
    Tout est rendu avec talent par le truchement d’un style net et percutant. Pas un temps mort. Pas le moindre cliché.
    Un éclairage particulier et sans concession sur une période sombre de l’Histoire, dans ses tréfonds les plus sordides, où s’agitèrent des hommes et des femmes ordinaires, devenant dans ces circonstances particulières des salauds ou des héros sans cesser de n’être que de simples mortels.
    Une bonne enquête au cœur de moments troubles où tout le monde cherche à sauver sa peau. Une histoire prenante, à découvrir !
  • téléchargez l’extrait

    Je ne suis pas des leurs, pas vraiment, pas au sens où ils l’entendent. Je suis là presque par hasard. J’assiste à ce cours et à quelques autres parce que les journées sont longues dans notre petite île, bout de terre allemande à la frontière suisse. J’écoute tout cela d’une oreille distraite. Je n’ai pas l’intention de participer à leur grand projet. Je n’y crois plus, depuis longtemps. Mais, dans notre situation, en savoir un peu plus sur les règles de la vie dans la clandestinité n’est pas inutile. La clandestinité, c’est notre horizon à nous, les collabos. À ceux qui espèrent échapper aux cellules de Fresnes et aux pelotons d’exécution. Alors, quand Bouton nous livre des conseils de prudence afin de ne pas tomber aux mains de l’ennemi, j’enregistre. Éviter les villes, les rassemblements, les débits de boisson. Ne pas parler avec les barmans et les prostituées. Se déplacer en empruntant plutôt les réseaux secondaires et les axes peu fréquentés, circuler de préférence avant 9 heures et après 17 heures, se présenter dans les hôtels après 22 heures et en partir avant 7 heures pour éviter la remise des fiches de police. J’ai tout retenu. Bientôt, je prendrai la place de Bouton au tableau pour expliquer à nos élèves comment s’orienter avec une carte et une boussole. Ensuite, nous profiterons de cette belle journée de février pour passer aux travaux pratiques dans le parc où se camouflent les baraquements en préfabriqué qui accueillent notre salle de cours et les chambres de nos élèves. C’était notre programme, jusqu’à ces pas précipités dans le couloir, précédant de peu l’ouverture brutale de la porte et cette annonce : – Le Chef est mort !